Une expérimentation de Paiement pour Services Environnementaux est menée par le syndicat du bassin de l’Oudon, en partenariat avec l’association Trame et le GAL Sud-Mayenne sur les fonds de la vallée de l’Oudon, entre Craon et l’Hôtellerie de Flée, depuis fin septembre 2020. Ce projet est mené grâce aux financements de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne et du Conseil Régional des Pays de la Loire.

Les Paiements pour Services Environnementaux, ou PSE, permettent de rémunérer les interventions humaines, tels que l’entretien du réseau bocager, qui contribuent à préserver ou améliorer l’environnement.

Sur ce territoire de l’Oudon, l’objectif est de recourir à ce dispositif de paiement pour un enjeu majeur : maintenir le bocage et les prairies permanentes, et permettre de préserver la qualité de l’eau et des paysages.

C’est dans ce cadre que ce mercredi 16 décembre, 5 agriculteurs ont répondu présents à l’invitation du syndicat du bassin de l’Oudon et de Trame pour une journée consacrée à la gestion durable des haies, un des services pouvant faire l’objet de PSE. Ils se sont d’abord réunis au pied des haies chez un exploitant. La SCIC Mayenne Bois Energie, qui animait cette journée, a rappelé l’ensemble des services écologiques remplis par les haies. Emmanuel Lelièvre, agriculteur et président de la SCIC, s’est appuyé sur l’observation des haies présentes pour illustrer leurs fonctionnalités et comment gérer de manière durable ses haies à partir d’exemples concrets.

Cette gestion s’appuie sur un Plan de Gestion Durable de la Haie (PGDH), outil de planification construit par un technicien bocage agréé, en concertation avec l’agriculteur. Ce PGDH présente les interventions de gestion durable à réaliser (coupes et travaux d’amélioration) et propose une programmation des linéaires de haies à planter afin d’obtenir une maille bocagère fonctionnelle. Ces pratiques peuvent être certifiées par un Label, le Label Haie, nécessaire pour pouvoir prétendre à un PSE.

L’après-midi a permis de détailler les différents indicateurs de cette certification et d’expliquer comment cet outil permet de s’approprier ou se réapproprier, par étapes, une gestion durable de ses haies. L’organisation pour la valorisation de ces dernières en autoconsommation (chaudière, litières, poteau, …) ou dans des filières tels que le bois énergie a également pu être abordée.

L’ensemble des agriculteurs présents, s’est montré intéressé par ces échanges et prêt à réaliser un diagnostic plus poussé du bocage présent sur leur exploitation afin d’identifier leur niveau de gestion et la possibilité de rentrer dans un PSE.