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Le Chéran est divisé en deux tronçons. Au lancement du projet LIFE REVERS’EAU Chéran, le Chéran amont était en « mauvais état » et le Chéran aval était en « état moyen ». Mais qu’est-ce que l’« état » du Chéran ?

La Directive Cadre sur l’Eau (DCE) définit le « bon état » d’une masse d’eau de surface lorsque l’état écologique et l’état chimique de celle-ci sont au moins bons.

On parle d’ « état écologique », mais qu’est-ce que ça veut dire et comment le mesure-t-on ?

Etat écologique d’une masse d’eau

L’état écologique d’une masse d’eau de surface se mesure grâce à des indicateurs biologiques (présence ou l’absence de certaines espèces (poissons, invertébrés, plantes aquatiques, algues unicellulaires, etc.), hydromorphologiques (variations de la largeur du lit, sinuosité, etc.) et physico-chimiques (température, oxygène dissous, nutriments (nitrates, phosphore), etc.).

Etat chimique d’une masse d’eau de surface

L’état chimique d’une masse d’eau de surface se défini par la présence ou non de substances polluantes dans l’eau.  Les substances surveillées pour évaluer la qualité chimique d’un cours d’eau sont les pesticides, les métaux lourds, les hydrocarbures, les polychlorobiphényles (PCB), etc. La concentration de ces substances est comparée à des normes de qualité environnementale (NQE). Si la concentration de toutes les substances suivies est inférieure aux NQE, alors le cours d’eau est estimé en bon état chimique. Si une seule substance dépasse sa NQE, le cours d’eau n’atteint pas le bon état chimique.

L’état de l’eau et des milieux aquatiques du Chéran

Sur Le Chéran, deux stations, installées par l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, mesurent l’état chimique de la rivière avec l’analyse de plus de 500 molécules liées à diverses pollutions. Ces stations sont situées sur les communes de Congrier (Le Chéran amont) et La Boissière (Le Chéran aval). Au niveau de ces deux stations, des mesures sont réalisées pour déterminées l’état écologique du Chéran.

Le projet LIFE REVERS’EAU Chéran permet d’augmenter le nombre de station de suivis.

Les différents résultats sont consultables à partir des liens ci-dessous :  

Les facteurs déclassant le Chéran

Le Chéran rencontre des problématiques qui perturbent son écosystème.                                                                                                                                                              Le bassin versant du Chéran a été très fortement modifié durant le siècle dernier (urbanisation, simplification hydraulique, remembrement agricole). Ces modifications et le dérèglement climatique entraine de nombreuses problématiques autour des enjeux de l’eau sur le bassin versant du Chéran. 

Ci-dessous sont détaillées les quatre principales causes de perturbation. 

La dégradation du lit et des berges

Le lit du Chéran a été modifié. On pensait pouvoir réguler l’eau. Mais on s’est rendu compte que cela augmentait la vitesse d’écoulement et dégradait les habitats naturels. On observe depuis une augmentation de l’érosion, une accélération des crues et une diminution de l’oxygène dans l’eau.

La destruction du milieu environnant

Les deux tiers d’entre elles ont donc été recouvertes, comblées ou drainées sur les quarante dernières années. Or, les zones humides sont des milieux riches, et rendent de nombreux services écosystémiques. Préserver et restaurer les zones humides et les mares permet de stocker l’eau des crues et de la restituer pendant les périodes d’assecs. Cela permet également de créer de véritables réservoirs pour la biodiversité et de contribuer à la qualité des paysages.

Les pollutions ponctuelles ou diffuses

Les pollutions sont souvent dues aux pesticides et les excès d’azote et de phosphore. Elles perturbent les espèces aquatiques (uniformisation des espèces, perte de biodiversité, etc.) et les habitants (maladies, perturbations endocriniennes, etc.) mais aussi les collectivités territoriales (hausse du coût de dépollution).

Les obstacles au transport sédimentaires et piscicoles

Aujourd’hui nous comptons une vingtaine de barrages sur le Chéran. Les barrages font obstacle au déplacement des poissons. Or, certaines espèces de poissons, comme le brochet, ont besoin de se déplacer pour se reproduire, se nourrir et trouver un habitat favorable. Les barrages font également obstacle aux sédiments, qui viennent colmater le fond des rivières et modifie le fonctionnement de la rivière.