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Thématique inondation.

Prévention, Prévision, Protection, et mémoire des crues.

Quelles sont les actions du Syndicat ?

Dans le cadre de sa compétence GEMAPI, le syndicat mène des actions de réduction du risques inondation provoqué par le débordement des cours d'eau. Les phénomènes d'inondation provoqués par le ruissellement agricole ou rurale, la saturation des réseaux d'eaux pluviales relèvent de la compétence des communes et communautés de communes selon l'organisation des territoires. Le syndicat reste un interlocuteur privilégié pour accompagner ces collectivités dans leurs analyses des phénomènes en cause.

Suite aux crues récurrentes de 1995 à 2001 et sous l’impulsion d’une volonté politique locale et d’un appel à projet du Ministère de l’Aménagement et de l’Environnement, le Syndicat a pu développer de 2003 à 2016 un programme de lutte contre les inondations. Ces actions ont été menées dans le cadre du Programme d’Action de Prévention des Inondations mené à l’échelle du bassin de la Maine (PAPI Maine) puis du Plan Loire Grandeur-Nature.

Le programme d’aménagement reposait d’une part sur la construction d’ouvrages de protection rapprochée, type digue et d’autre part sur l’aménagement d’ouvrages de protections éloignées pour le ralentissement dynamique des crues de l’Oudon et de ses affluents, de type retenues temporaires ou permanentes.

Ces ouvrages ont fait l'objet d'un classement en système d'endiguement (situé au hameau de Bel Orient à St Aignan sur Roë) et en aménagement hydraulique en juin 2024 selon la nouvelle réglementation en vigueur. Ce classement permet d'établir les zones à enjeux qui bénéficient de cette protection sur lesquelles le syndicat s'engage à apporter un niveau de protection. L'aménagement hydraulique protège l'agglomération de Segré pour une crue de type février 1996. La commune de Craon ne bénéficie pas actuellement de ce type de dispositif.

Les retenues permanentes ont été aménagées sur des grands plans d’eau pré-existants. Une convention signée avec les propriétaires de ces plans d'eau fixe les règles de gestion qui permettre l’abaissement préventif hivernal et la gestion en période de crue. Les ouvrages de régulation ont fait l'objet de travaux d'adaptation par le syndicat.

Depuis la mise en œuvre du programme, le Syndicat du bassin de l’Oudon gère ce dispositif et contribue ponctuellement à la réduction de la vulnérabilité aux inondations du territoire dans le cadre de la compétence GEMAPI (Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations) qui lui a été confiée par les intercommunalités le 1er janvier 2018.

Pour localiser les ouvrages existants : cliquez ici

Les grandes lignes du programme de ralentissement dynamique des crues étaient :

Après concertation avec la population, les pouvoirs publics ont souhaité privilégier des solutions pour ralentir le cycle de l'eau à l'échelle du bassin versant de l'Oudon car ces solutions permettent :

  • de privilégier un retour à l’équilibre dans la gestion des pluies,
  • de bénéficier à l’ensemble du territoire
  • d'éviter de reporter les problèmes d’inondation sur des zones habitées et aménagées situées plus en aval.

L’essentiel du programme de protection mené par le Syndicat repose sur le principe de ralentissement dynamique des cruesLe but est d'agir sur la formation de l'onde de crue.

Ainsi, les débordements dans les champs d'expansion de crue sont rétablis à l'aide d'ouvrages qui limitent l'écoulement à des endroits stratégiques du bassin versant. Les volumes d’eau qui contribuaient à alimenter la pointe de crue sont ainsi stockés temporairement puis restitués progressivement à la décrue. L'onde de crue en aval est étalée dans le temps, son pic de crue est réduit et les niveaux d’eau au droit des bâtiments inondables sont abaissés.

Ce programme a nécessité un large travail de concertation pour susciter l’esprit de solidarité amont-aval.

Par ailleurs, l'emprise des champs d'expansion de crue générée par les ouvrages fait l'objet d'une servitude d'utilité publique qui délimite le niveau des plus hautes eaux dans chaque retenue temporaire. Les dommages éventuellement occasionnés aux récoltes, cheptels et équipements  par l'inondation de ces emprises fait l'objet d'une indemnisation par le Syndicat dans le cadre d'un protocole d’indemnisation des propriétaires et des occupants, négocié avec la profession agricole.

Le dispositif sur le bassin versant de l’Oudon est optimisé pour réduire l’impact d’une crue similaire à celle de Février 1996. Il s’agit d’une crue rapide et de période de retour de 20-25 ans sur Segré. Par ailleurs, le dispositif est conçu pour fonctionner du 1er novembre au 31 mars, période à laquelle la majorité des dommages historiques ont été constatés. Au-delà, le dispositif devient transparent.

Ainsi pour Segré, et pour cette crue, 110 habitations sont concernées. L'objectif était de stocker 6 million de mètre cube d’eau pour soustraire 3 Mm3 en pointe de crue et abaisser globalement le niveau d’eau de 50cm (sous le seuil d'apparition d'importants dommages) à Segré.

Le programme de protection prévoyait 19 retenues temporaires et 8 plans d'eau pour un  volume d'eau stocké de 4 millions de mètres cubes. Le dispositif actuel compte 12 retenues temporaires et 3 plans d’eau pour un volume d’eau stocké de 2.8 Mm3 mais il permet d’atteindre 85% des objectifs fixés ci-dessous.
 

Localisation des ouvrages et leur état d'avancement.

Les résultats attenus pour la crue de référence (Février 1996) à Segré sont :

  • Abaissement du niveau de l’Oudon :
    • 50cm en amont du vieux pont  (résultat cumulé avec l’élargissement du vieux pont),
    • 18 cm à l’écluse de Maingué, après la confluence avec la Verzée.
  • Protection de :
    • 1/4 des habitations
    • 2/3 des activités situées en zone inondable (45 bâtiments).
  • Réduction de vulnérabilité de 75 autres logements (gain situé entre 20 et 50cm d’eau)
  • Gain économique :
    • 45 000€/an de dommages moyens évités.
    • Sur la période de 1995 à 2001, le dispositif aurait permis d’économiser 2.2 millions d’euros.

Le programme a nécessité un investissement de 5.5 million d’euros hors taxe soit 79€ par habitants du bassin versant de l’Oudon, dont 4.2 million d’euros hors taxes de travaux.

Son financement a été assuré par le  SY.M.B.O.L.I.P. (intégré en 2018 au Syndicat du Bassin de l'Oudon) à hauteur de 20% et par ses partenaires financiers que sont l'Etat, la Région des Pays de la Loire, les Conseils Généraux de la Mayenne et du Maine et Loire.

Ces aménagements ont fait l’objet d’une demande de classement en aménagement hydraulique  pour les ouvrages de ralentissement dynamique des crues et  de système d’endiguement pour la digue de Bel Orient à Saint Aignan sur Roe pour se mettre en conformité avec la réglementation.

Ces demandes de classements doivent permettre de préciser :

  • La liste et le descriptif des ouvrages affectés à la lutte contre les inondations sur le territoire
  • Les limites de protections apportées par ces équipements (périmètre protégé et niveau de protection)
  • Les hypothèses de défaillance potentielles et leurs conséquences
  • Les moyens de gestion et l’organisation de la collectivité
Mise à jour le: 16/01/2025 - 11:16