Présentation du projet LIFE Chéran
Life (Chéran) is Life
Mis en oeuvre depuis 2021, le Life Chéran visant à améliorer la qualité de l’eau et des milieux aquatiques est à mi-chemin de sa programmation, la fin de ce programme d’actions est prévue en 2027.
L’Union Européenne, proche des territoires
Le programme LIFE est le programme de financement de l’Union européenne qui soutient les projets liés à l’environnement et au dérèglement climatique. Conservation des habitats, protection des sols, amélioration de la qualité de l’eau… LIFE couvre de nombreuses actions.
Avec le LIFE Revers’eau, piloté par la Région des Pays de la Loire, une nouvelle dynamique vient consolider les investissements menés depuis plusieurs années pour la reconquête du bon état des cours d’eau sur le territoire. La Directive Cadre sur l’Eau (2000/60/CE), engage les États de l’Union européenne à atteindre l’objectif de bon état de toutes les eaux en 2027. Elle répond à un besoin pressant en matière de qualité de l’eau au niveau européen. La France et particulièrement la Région des Pays de la Loire sont touchés par des phénomènes de pollutions, d’aménagements de bassins versants, de multiplication des événements de sécheresses et d’inondations. Le bassin versant de l’Oudon n’est pas épargné par ces caractéristiques. C’est pourquoi le Syndicat du bassin de l’Oudon est partenaire de cette dynamique sur un sous-bassin, affluent de la rivière L’Oudon, le Chéran.
Le Syndicat du Bassin de l’Oudon, proche du territoire
Le Syndicat du bassin de l’Oudon est une collectivité territoriale à laquelle adhèrent des communautés de communes ou d’agglomération. Le Syndicat agit pour une gestion cohérente de l’eau à l’échelle d’un bassin versant. L’eau reste un bien commun, même si elle circule sur des terrains privés par des fossés puis des rivières.
Le Syndicat du bassin de l’Oudon est compétent pour la gestion des milieux aquatiques, la prévention des inondations, la gestion de la ressource en eau, l’amélioration de la qualité de l’eau, le bocage, la gestion des ouvrages hydrauliques et l’animation de la Commission Locale de l’Eau. La collectivité intervient pour l’aménagement et la gestion de l’eau, dans l’intérêt général, en concertation avec les riverains, usagers, élus et l’Etat. L’objectif est d’atteindre le bon état des eaux pour satisfaire tous les usages et la préservation de la biodiversité.
Au vu des spécificités locales, de la structure du cours d’eau et de l’objectif du Life Revers’eau, le Syndicat du bassin de l’Oudon intensifie ses actions de communication, de sensibilisation, d’accompagnement et d’aménagement du territoire sur le bassin versant du Chéran.
La rivière Le Chéran prend sa source dans le bois d’Andigné, traverse les communes de La Rouaudière, Saint-Aignan-sur-Roë, Congrier, Saint-Saturnin-du-Limet, Renazé, Saint-Martin-du-Limet, Bouchamps-lèsCraon, La Boissière et se jette, après vingt-huit kilomètres, dans la rivière L’Oudon à Châtelais. Le bassin versant du Chéran n’est pas composé que de la rivière Le Chéran. Ses principaux affluents sont les ruisseaux de Beauvais, de Bois de Beauchêne, de la Girardrière, de la Vangealière.
La rivière Le Chéran est en état « mauvais » ou « médiocre » selon les stations de suivis. L’état d’un cours d’eau se mesure à partir de son état écologique et de son état chimique.
L’état écologique d’une masse d’eau de surface se mesure avec la structure et le fonctionnement des écosystèmes aquatiques associés. Il est déterminé grâce à des indicateurs biologiques (présence ou l'absence de certaines espèces (poissons, invertébrés, plantes aquatiques, algues unicellulaires, etc.), hydromorphologiques (variations de la largeur du lit, sinuosité, etc.) et physico-chimiques (température, oxygène dissous, nutriments (nitrates, phosphore), etc.).
L’état chimique d’une masse d’eau de surface se défini par la présence ou non de substances polluantes dans l’eau. Les substances surveillées pour évaluer la qualité chimique d’un cours d’eau sont les pesticides, les métaux lourds, les hydrocarbures, les polychlorobiphényles (PCB), etc. La concentration de ces substances est comparée à des normes de qualité environnementale (NQE). Si la concentration de toutes les substances suivies est inférieure aux NQE, alors le cours d'eau est estimé en bon état chimique. Si une seule substance dépasse sa NQE, le cours d'eau n'atteint pas le bon état chimique.
En complément des stations de suivis de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, le Syndicat du bassin de l’Oudon met en place des stations de suivis mobiles tous les ans depuis 2022. Ces suivis sont réalisés par un bureau d’études indépendant. Dans les rapports consultables sur le site internet du bassin de l’Oudon (https://bvoudon.fr/life-cheran/etat-des-lieux-du-cheran), il est noté une faible diversité d’habitats, la présence de faune polluo-tolérante, une forte présence de matière organique mais un potentiel de retour au bon état si des actions sont mises en œuvre.
Le Life Revers’eau, un projet proche de vous !
Le Chéran subit de nombreuses pressions depuis de nombreuses années. Le LIFE Revers’eau Chéran a pour objectif de créer une dynamique territoriale multi-partenariale afin d’améliorer la situation actuelle. Depuis le lancement du programme, de nombreuses actions ont été mises en œuvre.
Pour mieux connaitre et comprendre les dynamiques territoriales, le Syndicat du bassin de l’Oudon a réalisé une étude sociologique sur le bassin versant du Chéran, dont les résultats sont disponibles sur cette page : https://bvoudon.fr/life-cheran/s-informer-et-se-mobiliser-pour-le-cheran. Allant à la rencontre des habitants, cette étude a permis de mieux comprendre les enjeux et attentes des habitants, usagers et citoyens du Chéran mais aussi leur perception des milieux aquatiques. Dans ce cadre, la concertation est au cœur du projet afin de mieux partager la connaissance et d’allier les différents enjeux du territoire tout en respectant l’héritage et les spécificités locales. Avoir une vision globale et locale du territoire passant par la mobilisation de tous est nécessaire afin d’avoir une rivière qui corresponde aux enjeux et usages au maximum de citoyens.
La Commission Européenne finance 50% du projet, l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne à hauteur de 30% et le Syndicat finance le reste du projet, soit 20% des actions.