Trop ou trop peu d’eau : comprendre pour agir.
Les années se succèdent et ne se ressemblent pas ! Après deux années de sécheresse consécutives, le bassin de l’Oudon a vu profusion d’eau depuis l’hiver 2023 ! Ces phénomènes contrastés, entre pénurie et excès d’eau, dont la fréquence et l’intensité augmentent avec le dérèglement climatique, sont pénalisants pour tous les acteurs du territoire. S’adapter et faire évoluer ses pratiques, notamment pour les agriculteurs, nécessite de comprendre le cycle de l’eau et son évolution sur son territoire.
Depuis longtemps, l’homme a cherché à s’affranchir des contraintes liées à l’eau en la canalisant, drainant, imperméabilisant, rectifiant les cours d’eau, arrachant des haies, pour évacuer l’eau plus rapidement et plus loin vers l’aval. Cela a permis de développer les espaces urbains et produire plus sur les espaces agricoles.
Cet aménagement du territoire montre aujourd’hui certains effets négatifs. Aujourd’hui tous les acteurs sont amenés à repenser leurs pratiques et leur façon d’occuper l’espace pour rétablir un équilibre avec nos ressources, eau et sols. Une nouvelle gestion est désormais à privilégier, pour ralentir l’eau au maximum pour éviter le ruissellement et l’érosion : désimperméabiliser les sols urbains, replanter des haies, modifier le travail des sols et leur couverture, infiltrer l’eau à la parcelle au maximum. En tant qu’acteur économique du bassin, l’agriculture a ainsi un rôle à jouer.
Ce numéro propose des clés pour mieux comprendre les crues, connaître quel est le rôle du Syndicat dans la gestion des inondations, mais aussi celui des communes. Il essaie également de répondre aux questions fréquemment posées à travers un quizz : gestion des embâcles, entretien de la végétation, curage des fossés ou des cours d’eau, utilité des clapets dans la régulation des crues. Des témoignages d’acteurs du territoire viennent enrichir ce numéro, tout comme des avis d’experts. Enfin des leviers sont évoqués pour agir à l’échelle des exploitations, réduire les effets des crues et s’adapter.
Mieux connaître les crues, pour s’adapter, c’est un début !
