L’Araize retrouve sa continuité à Bouillé Ménard

L’état initial :

Photo 1 : l’Araize avant travaux

En aval de la route de Châtelais, à Bouillé Ménard, l’Araize buttait sur le clapet. Une poulie a cassé en 2019 et une réflexion s’est mise en place pour restaurer la continuité du cours d’eau.

La retenue d’eau en amont du clapet servait de réserve incendie ; elle a pu être déplacée en concertation avec le SDIS.

L’accès au cours d’eau pour la pêche était compliqué par la végétation dense et les berges abruptes. La commune souhaitait restaurer cet usage et aménager les abords.

Le ruisseau du Ponceau (exutoire de la station d’épuration) était busé sur plus de dix mètres, juste avant de rejoindre l’Araize : l’effet « tunnel » freinait les poissons dans leur course vers les habitats potentiels du ruisseau.

                                                                                           

Photo 2 : Connexion busée du ruisseau et rejet de la station      

Photo 3 : vue aval du clapet avec seuils

 

Quels travaux pour quelle utilité ?

  • La première étape fût la restauration de la végétation des rives.

Photo 4 : Le site après intervention sur la ripisylve

Ce travail a quasiment mis à nu les berges du cours d’eau pour permettre peaufiner le projet d’aménagement et faciliter l’accès des engins pour les travaux suivants.

  • L’effacement du clapet a consisté à retirer cet élément, avec les dispositifs permettant sa manœuvre (poutre métallique, treuil à manivelle, câbles…) et à arraser le petit seuil amont (marche en béton d’une vingtaine de cm). Ceci permettait de restaurer l’écoulement « naturel » de l’Araize et son rôle de transport des sédiments d’amont vers l’aval.
  • En aval du clapet persistait une marche constituée par le seuil en béton présent sous le pont, empêchant la remontaison des poissons. Un radier a été réalisé en aval ; il s’agit d’une recharge en gravier permettant de relever le fond du lit en vue de maintenir une hauteur d’eau suffisante pour franchir ce seuil. La migration des poissons est redevenue possible.

Ces travaux ont donc permis de restaurer la continuité écologique de l’Araize.

  • Un travail de reconnexion du ruisseau du Ponceau a été réalisé : dévié de la buse passant sous le chemin, il est maintenant dirigé vers l’amont de la passerelle, où il se jette directement dans l’Araize

Photo 5 : ruisseau du Ponceau après reconnexion

  • L’aménagement des berges à consisté à adoucir les pentes par un re-talutage et a conduit à un remodelage du lit mineur : resserrement du lit d’étiage et évasement des rives. De cette manière, les écoulements resteront concentrés, en période sèche, dans le petit lit reconstitué (lit d’étiage). En période de crue, le cours d’eau pourra occuper le lit évasé et son énergie sera dissipée grâce à la surlargeur du lit reprofilé (lit de plein bords), limitant ainsi sa force d’érosion.
  • Un textile en coco a été mis en place sur la rive droite aménagée pour assurer sa stabilité en attendant que la végétation s’y réimplante ; un semis « spécial berges » a été réalisé pour une implantation plus rapide.
  • Pendant les travaux, les vestiges d’un monument ancien (probablement le moulin) ont été remis au jour. Le mur longeant le lit de l’Araize a été maintenu pour préservation patrimoniale et pourra être aménagé par la commune.

Photo 6 : L’Araize à Bouillé Ménard près retalutage

Intervenants et financement :

Les travaux de restauration de la ripisylve ont été réalisés par l’ASDIES (association d’insertion du Segréen). Les aménagements du lit mineur de l’Araize ont été effectués par l’entreprise Moreau et Associés (basée à Andigné). La coordination a été assurée par le Syndicat du Bassin de l’Oudon. Ces interventions ont été rendues possibles grâce à la coopération des riverains (propriétaires et exploitants).

Le coût total de l’opération s’élève à 16000 euros TTC, financés par l’Agence de l’eau Loire Bretagne (50%), la Région des Pays de la Loire (30%) et le Syndicat du Bassin de l’Oudon (20%).

L'Araize
Engagé
Bassin de l’Oudon
Continuité écologique